Le projet L’école idéale – mes rêves d’école a été mis en place au CAVILAM – Alliance française avec quatre groupes d’adolescents provenant de pays différents (Italie, Éthiopie, Autriche) de septembre 2015 à avril 2016. Chaque groupe est venu en stage une semaine sur cette période pour un total de 15 heures de cours.

Comment est né ce projet ?
Le rôle de l’école est au centre des débats politiques. Des auteurs comme Pierre Rabhi œuvrent à faire de l’école un lieu d’épanouissement, notamment avec son projet (R)évolutionner l’éducation. Un projet collaboratif où chacun, parents, enfants, enseignants peuvent témoigner de leur école idéale. L’ancrage social inhérent à la pédagogie de projet était là, le thème était trouvé : mettre en place un projet autour de l’école idéale. Les apprenants relèveraient le défi de construire l’école idéale et deviendraient les porte-parole, les « constructeurs » de leur école de demain.
Comment s’est mis en place ce projet ?
Le thème étant trouvé, il fallait se concentrer sur les points essentiels qui font un projet : identifier (que veut-on produire, améliorer, résoudre ?), se poser les bonnes questions (où, quand, quoi, comment, pourquoi ?), planifier (le cahier des charges, le planning), faire (la mise en place), vérifier (les outils de contrôle et d’évaluation). En d’autres mots, suivre une vraie démarche pédagogique de l’apprentissage par projet qu’Arpin & Capra présentent de la façon suivante :
« Dans un premier temps, l’enseignant a un but à atteindre qui est celui de susciter la motivation et l’engagement de ses apprenants. Il sait pourquoi il le fait : pour encourager la construction de leurs savoirs. Il sait comment le faire : en se questionnant sur les outils, les ressources, les types d’évaluation qu’il choisira pour atteindre son objectif. »
Le point fort de ce projet ?
L’accent a tout particulièrement été mis sur les regards croisés, sur l’école de l’Autre afin de faire prendre conscience aux apprenants des différences et/ou ressemblances éducatives et culturelles qui existent entre leur pays et celui des autres. Ce fut également l’opportunité de réfléchir à comment la découverte et l’appropriation de nouveaux savoirs socioculturels peuvent amener l’apprenant à relativiser ses stéréotypes sur la langue-culture cible. L’apprenant, en plus de prendre en main son apprentissage dans la démarche de la pédagogie de projet, va pouvoir découvrir d’autres réalités en lien avec la diversité des systèmes éducatifs d’autres pays. L’objectif est d’amener l’apprenant à appréhender les différences culturelles comme un enrichissement réciproque et non plus comme une menace.
Le mot de la fin
Dans la pédagogie de projet, l’apprenant est maître de sa formation, il devient un explorateur, un aventurier qui part à la recherche d’indices et d’informations pour réaliser et terminer le projet. Au cours de ce projet, les apprenants ont montré beaucoup de motivation dans sa réalisation. Ils se sont racontés sur les murs virtuels que vous pouvez visiter. En mêlant créativité et enthousiasme, ils ont réussi à définir leur école idéale.
N’hésitez pas à réagir pour nous donner votre avis ou vos idées pour créer l’école idéale !